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  • : Caraïbe & cinéma
  • : Principe organisationnel du blog de travail : -dans les articles, il y a les idées d'articles (catégorie articles à rédiger), les appels à communication, et les éléments du dossier de thèse qui tjs est en construction ; tous les autres articles restent en non classé jusqu'à nouvel ordre. les pages renforment les infos générales collectées. Elles développent trois axes de connaissance : 1/Defining La Caraïbe 2/Cinéma caraïbe 3/éléments instiutionnels de ma recherche
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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 18:53

Festival Africa Movie Academy Awards (Nigeria)

Festival Images des peuples (Brésil Rio) / Juin

Caribbean Tales Film Festival (Toronto)/Septembre

Caravane des Cinémas d'Afrique

Fespaco 

 

Festival du film caribéen appelé Images caraibes à l'initiative de Suzy Landau


1ere édition du 17 au 24 juin 1988, dédié à Aimé Césaire dont la marraine est Euzhan Palcy, réunit des cinéastes de : Cuba, Saint Domingue, Haïti, Porto-Rico, Barbade, Ste Lucie, Sainte--Lucie, Dominique, Trinidad, Curaçao, Colombie, Vénézuéla, Martinique, Guadeloupe, Guyane (mais également Grande Bretagne, Hollande, Allemagne, USA, Canada et France).

2ème édition du 1er au juin 1990, dédié à CLR James

3ème édition du 1é au 20 juin 1992

4ème édition 1994

 

En 1987, 1er Festival dy film francophone à  Fort-de-France, entièrement parachuté depuis Paris : superbe ratage. Y a-t-il eu une suite ?

trois films du Palmarès illustrent bien un certain humanisme qui pourrait être l'une des définitions du festival. Mis tous trois en contradiction avec le but avoué du Festival ;
ils ont déjà fait carrière à l'étranger. La Croix, 11-12 nov 87

 

Festival du nouveau cinéma latino américain 1982

 

 

novembre 1999 : first Jamaican Film Festival

 

8-11 November 2001 :  at the University of Madison, Wisconsin, Anglophone section of the Third Annual CineFest Nuestra America, ‘Many Voices: Films of the Caribbean’, curator Dr Jane Bryce; co-Director,

 

2002-2004 : Barbados Festival of African and Caribbean Film, (co-Director Dr Jane Bryce)

 

Festival France noire

http://sitemason.vanderbilt.edu/aframst/bffnff/francais/a_propos_de

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 21:22
LA GUADELOUPE PARTICIPE AU FESTIVAL DE CINEMA « IMAGES DES PEUPLES » AU BRESIL

dimanche 30 août 2009 par Maxette Olsson

A l’occasion de l’année de la France au Brésil, la 5ème édition du prestigieux festival de cinéma « Images des Peuples » organisé à Belo Horizonte et Ouro Preto du 21 au 30 Août 2009 a axé sa programmation sur les films de l’Afrique et de la Caraïbe francophones, ainsi que sur les films brésiliens ayant fait l’objet de coproductions avec la France

Pour la Caraïbe, plusieurs films haïtiens ont été présentés dont une rétrospective du réalisateur Arnold Antonin. La Guadeloupe est également présente, avec la participation de Steve et Stéphanie JAMES. En effet, Maria Belem Moncayo, chargée de la programmation caribéenne, a sélectionné les 5 films proposés par SHAKTI PRODUCTIONS : trois portraits du magazine télévisuel consacré aux femmes caribéennes qui réussissent à l’étranger, « F COMME FEMME DIASPORA », ainsi que « LE MOZART NOIR A CUBA » , documentaire consacré au Chevalier de Saint-Georges, et enfin leur dernier documentaire, qui n’a pas encore été projeté en Guadeloupe, « ALMENDRON MI CORAZON ».

Steve et Stéphanie JAMES ont pu effectuer le déplacement grâce au soutien financier de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) de la Guadeloupe et ont été accueillis sur place par les organisateurs du Festival. Comme un bonheur n’arrive jamais seul et suite à ces premières projections, leurs films ont également été sélectionnés pour deux autres festivals brésiliens, l’un à VITORIA pour le « Vitória Cine Vídeo Festival » et l’autre à Sao Paulo.

De nombreux réalisateurs africains étaient également présents, avec une importante sélection de longs métrages du Cameroun, du Sénégal, d’Algérie, de Tunisie, d’Egypte, du Mali, d’Afrique du Sud et du Burkina Faso.

Le programme complet, les articles de presse et les photos de cette belle aventure cinématographique vous attendent à http://www.imagemdospovos.com.br

 

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 22:58
Zulaika de Diederik Vaan Roijen, tourné à Curaçao en 1990, a ouvert les Rencontres. Ce film raconte l’histoire d’une petite fille de douze ans qui vit chez ses grands-parents, avec une tante et les enfants de cette dernière. Le grand-père est malade ; la grand-mère tient un tout petit commerce d’épicerie qui ne rapporte presque rien, faute de savoir faire rentrer les crédits accordés trop libéralement à une clientèle impécunieuse ou de mauvaise foi ; quant à la tante, elle-même toujours à court d’argent, elle est plus un fardeau qu’une aide. Le film est divisé en deux parties, la chute d’abord avec l’enfoncement dans la pauvreté, puis la rédemption, les difficultés financières étant aplanies grâce aux efforts de Zulaika et de quelques bonnes volontés. On n’attend pas d’un film pour la jeunesse qu’il finisse mal mais, en l’occurrence, le happy end paraît bien artificiel. A part ça, le film est sans doute trop long et les gros-plans sur la jeune (et au demeurant charmante) interprète du personnage principal trop répétitifs.

Ribbons of blue, film saint-lucien de Mathurine Emmanuel (2003), est construit un peu suivant le même principe. Il s’agit à nouveau de l’histoire d’une jeune fille pauvre, Mandy. Un peu plus âgée que Zulaika, elle termine ses études secondaires et toute la première partie du film tourne autour de la cérémonie de remise des diplômes et sa préparation. A la différence de Zulaika, Mandy est une vraie peste qui maltraite sans remord sa mère, paysanne toute simple, au cœur gros comme ça, qui élève toute seule sa fille unique. On a donc d’un côté le monde du village, les bavardages entre commères, la solidarité des pauvres et de l’autre une jeune fille arrogante et prétentieuse qui se sent déclassée dans l’univers campagnard et qui traite sa mère comme sa domestique. Tout cela est difficilement supportable et les retrouvailles finales entre la mère et sa fille (partie entre-temps faire des études à Londres) sont encore moins vraisemblables que le subit retournement de fortune dans le film précédent.
Ribbons of blue est un film entièrement artisanal, porté par une femme, la réalisatrice qui est en même temps scénariste, productrice et comédienne. Même s’il est loin d’être entièrement réussi, ce film démontre qu’on peut faire du cinéma avec très peu de moyens. Les scènes de village, très vivantes, et tournées dans un mélange de créole saint-lucien et d’anglais de la Caraïbe sont assez captivantes. Par contre les conditions de projection du DVD dans la salle Frantz Fanon étaient catastrophiques : image floue, son criard. Même constat, en pire, pour Ava et Gabriel (film d’époque de Felix de Roy, Curaçao, 1990) également projeté en DVD, dans la « case-à-vent ».

Pour en terminer avec les films montrant des pauvres : Les Toilettes du pape, film uruguayen d’Enrique Fernandes et Cesar Charlone, qui a tourné dans le circuit des cinémas d’art-et-essai en Métropole. Celui-là nous épargne la convention d’un happy end improbable. Le lecteur connaît peut-être l’argument, tiré d’un fait divers : la visite que fit le pape, en 1988, dans le village de Melo, à la frontière du Brésil. Les habitants du village s’attendaient à une ruée des visiteurs et préparèrent en conséquence qui des saucisses, qui des pâtés, etc. afin de nourrir les fidèles affamées. Le héros de l’histoire compte pour sa part faire fortune en faisant payer un droit d’entrée dans les latrines qu’il entreprend d’édifier devant sa maison. Las, tous ces espoirs seront déçus, les foules attendues ne seront pas au rendez-vous et les villageois se retrouveront avec des monceaux de nourriture périssable. Quant à notre héros, il n’aura même pas réussi à terminer à temps son édicule. Ainsi racontée, l’histoire peut paraître plutôt comique et les auteurs du film entendent bien faire rire le spectateur. Ils y parviennent parfois mais l’on n’a pas vraiment le cœur à ça, tant le tableau de la situation des pauvres villageois est réaliste.
Pour s’en tenir à la famille qui est au centre de l’action, le pater familias est contrebandier, il effectue des allers-retours entre l’Uruguay et le brésil sur sa bicyclette. La mère est lingère. Ils ont une fille adolescente qui possède la grâce de son âge, qui va encore à l’école et qui rêve de devenir speakerine. Loin d’être un film comique, Les Toilettes du pape est au contraire un film cruel car il montre que l’envie, la bonne volonté, le courage même ne suffisent pas pour sortir de l’enfer de la pauvreté. Si le contrebandier a toutes ces vertus, ses handicaps par ailleurs sont trop lourds : il est rêveur, porté sur la boisson et, last but not least, il s’autorise des scrupules de conscience…
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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 22:12

PROGRAMA -SECCIÓN C

LARGOMETRAJES DOCUMENTALES  MEDIOMETRÁJE DE FICCIÓN

 HORAS FILMICAS-460 min.


Volet

País

titulo

director

duración

genero

1

TRINIDAD & tobago/

eua

CALYPSO DREAMS

Geoffrey Dunn/ MIchael Horne

 

90 MIN

DOCUMENTAL

 

HAITI

MEN AND GODS

Anne Lescot

52 MIN

documental

2

HAITI/CUBA

PORT AU PRINCE

SE PAM

RIGOBERTO  LOPEZ

57 MIN

DOCUMENTAL

 

TRINIDAD &

TOBAGO

What my mother told  me

FRANCES-ANNE SOLOMON

55 MIN

MEDIOMETRAJE DE FICCIÓN

3

BELICE

DÍA DE LOS MUERTOS

sUZETTE

ZAYDEN

12 MIN

corto

 

bAHAMAS

SHOW ME YOUR MOTION :

THE RINGPLAY GAMES OF THE BAHAMAS

  Ian Gregory Strachan

88 MIN

DOCUMENTAL

4

jamaica

life and debt

STEPHANIE BLACK

90 min

DOCUMENTAL

 

rep. dominicana

bajo la sombra de la sangre

JOSE D. GOMEZ DE  VARGAS/ NATALIA CABRAL

16 min

CORTO

FICCIÓN

 

 

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 22:04

 

PROGRAMA -SECCIÓN B, “JOYAS DEL CINE DEL CARIBE”

HORAS FILMICAS- 510 min.

1

País

titulo

director

duración

genero

JAMAICA

THE HARDER THEY COME

PERRY HENZELL

100 MIN

DOCUMENTAL

HAITI

l’hOMME

SUR LES QUAIS

RAOUL PECK

100 MIN

FICCIÓN

cURACAO

AVA AND GABRIEL

FELIX DE ROY

110 MIN

FICCIÓN

MARTINICA

RUE CASES NEGRES

EUZHAN PALCY

100 MIN

FICCIÓN

CUBA

LA ULTIMA CENA

TOMAS GUTIERREZ

100 MIN

FICCIÓN

 

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 21:44

PROGRAMA -SECCIÓN A

HORAS FILMICAS- 903,4 min.

1

Volets

País

titulo

director

duración

genero

1/

1/cUBA

rOBLE DE oLOR

rIGOBERTO lÓPEZ

125 MIN

ficción

 

rEP. dOMINICANA

lA CARTA

Francisco Rodríguez

2 MIN 30’

Corto  ficción

2/

2/gUADALUPE

tETE GRENE

Christian Grandman

86 min

  ficción

 

aruba

salt in my eyes

shamira

raphaela

39 min

ficción

3/

3/jamaica

countryman

DICKIE JOBSON

103 min

FICCIÓN

 

rEP. dOMINICANA

 

A cien mil

Amauris Peres

10,10 min

corto de ficcion

4/

4/HAITI

¿TIENE SIDA EL PRESIDENTE ?

Arnold Antonin

120 MIN

FICCIÓN

 

barbados

steps to forgivness

pamela whitehall

7 min

corto

5/

5/sANTA lUCIA

rIBBONS OF BLUE

MATHURINE

ENMANUEL

112 MIN

LARGO

 

CUBA

NOSOTROS Y EL JAZZ

GLORIA ROLANDO

45 MIN

DOCUMENTAL

6/

aNTIGUA Y BARBUDA

tHE SWEETEST

MANGO

HOWARD ALLEN

106 MIN

FICCIÓN

 

Islas Caimán

swallow

Frank E. Flowers

23 min

corto

ficción

7/

curazao

zulaika

Diederik Vann Rooijen

78 MIN

FICCIÓN

 

TRINIDAD &

TOBAGO

JAB

Alex D’Verteuil

47 MIN

documental

 

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 23:52

Regards sur l'esclavage

Festival de cinéma

Du 10 au 13 mai 2006

 

A l'occasion de la première journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage le 10 mai 2006, RFI organise un festival de cinéma intitulé :
« Regards sur l'esclavage ».

En partenariat avec le musée Dapper, l'Association Racines et avec le soutien de la mairie de Paris.

Amnésie et traces

L'amnésie, par rapport à la traite, a longtemps laissé un manque troublant dans l'oeuvre des cinéastes africains, comme dans celle des cinéastes français.
On relève quelques allusions dans des longs métrages comme Réou Takh (1972) du Sénégalais Mahama Johnson Traoré, Ceddo (1977) du Sénégalais Ousmane Sembène, West Indies (1979) de Med Hondo, originaire de Mauritanie.
Les fantômes de la traite semblent incarnés dans deux places fortes mythiques: Accra et Gorée. Accra, le fort de la capitale du Ghana, a été évoqué dans Héritage (1997) du Ghanéen John Akomfrah. Quant à l'île de Gorée, au Sénégal, premier comptoir français au XVIIe siècle, elle figure dans quelques films : Hyènes du Sénégalais Djibril Diop Mambety, Waalo Fendo de l'Algérien Mohamed Soudani, L'Africaine d'Amérique de l'Ivoirien Diabi Diakité, Asientos du Camerounais François Woukouache (1998), et plus récemment dans Little Sénégal (2003) de l'Algérien Rachid Bouchareb.
Mais on notera qu'il s'agit de films qui évoquent surtout les conséquences de la traite et la dispersion du peuple noir, plutôt que la traite elle-même.

Rares également, les films tournés par les cinéastes antillais, en dehors de Rue Case Nègres (1983) d'Euzhane Palcy, qui raconte la vie dans les plantations au début du XXe siècle, d'après un livre de Joseph Zobel, là encore un film sur les conséquences plutôt que sur la traite elle-même, tout comme Code Noir (1991) de Tony Coco Villoin qui raconte dans un court métrage les conséquences du Code Noir qui régissait la vie des esclaves, ou encore Sucre Amer de Christian Lara (2002) qui raconte l'histoire d'Ignace, esclave affranchi devenu commandant de l'armée française et accusé de haute trahison pour avoir combattu l'armée de Bonaparte qui venait de rétablir l'esclavage aboli par la Convention.

Pour ces cinéastes, le retour à l'Histoire est l'occasion d'un règlement de comptes à la fois physique, narratif et poétique avec la période de l'esclavage.
Car aujourd'hui les indices de la traite sont presque effacés de la vie africaine, a fortiori de la vie occidentale, qui consume les résidus de sa mauvaise conscience.

L'amnésie générale a été cultivée aussi bien par l'Occident que par l'Afrique, où l'on préfère les souvenirs d'un passé plus glorieux et épique.
Les alternatives à la mémoire africaine semblent peu utiles : Amistad de Stephen Spielberg sert de cas de figure. Ce genre d'histoire fonctionne sur la fabrication d'une « autre » mémoire, en esquivant les tourments de la traite et son rôle destructeur sur des générations d'Africains. Sa « re-vision » de l'esclavage est d'abord faite pour construire une mémoire de l'histoire américaine.

La réaction des cinéastes noirs en Amérique, aux Antilles, en Europe et surtout en Afrique, pour regarder autrement l'histoire n'en est que plus nécessaire.
Histoire de s'affranchir des blessures de l'esclavage pour en relire les distorsions à travers celle que suppose le cinéma.

La traite, relecture de l'histoire

Le temps et le recul sont favorables aujourd'hui à la relecture de l'histoire.
La volonté de récupérer les images du passé et leurs traces, pour les projeter dans un futur à construire, légitime l'engagement des cinéastes africains et antillais à « re-traiter » la traite et à faire pendant aux productions américaines.

Ce n'est cependant qu'en 2000 que l'Ivoirien Roger Gnoan M'bala a pu terminer Adanggaman, fiction sur les exactions des négriers, confortés par les Africains eux-mêmes, au coeur du continent; une des premières fictions sur le sujet, entièrement tournée sur le continent, tout comme Sankofa (1999) de l'Éthiopien-Américain Haïlé Gerima.

Des films comme Adanggaman de Roger Gnoan M'Bala ou Le Courage des Autres du Français Christian Richard, produit et tourné au Burkina Faso en 1982, nous font dépasser les seuls lieux de mémoire pour nous entraîner dans les brousses et les royaumes africains, là où sévissaient les fameuses amazones et les esclavagistes.
Car, pour réveiller ce passé enfoui, il faut traquer la mémoire, soulever le voile de l'oubli, comme l'a fait l'Ivoirien Kitia Touré, en 1994 avec le documentaire Nantes archéologie de la mémoire, ou encore Irène Lichtenstein dans An Alé, 1990, film haïtien de douleur et de réconciliation, dialogue de mémoire à mémoire entre Haïtiens et Sénégalais.

Côté antillais, un des seuls films racontant la déportation de millions d'africains vers le Nouveau Monde, est le très beau Passage du Milieu du Martiniquais Guy Deslauriers ; à l'instar de Tamango, réalisé par John Berry, adapté de Prosper Mérimée, interprété en 1957 par Curd Jurgens, Dorothy Dandridge, et une pléiade de jeunes acteurs africains, c'est un des seuls films importants traitant des révoltes des esclaves sur les bateaux négriers, révoltes pourtant incessantes et qui ont transformé l'océan Atlantique en plus grand cimetière du monde.

Côté français, Paul Vecchiali dans Victor Schoelcher (1998) évoque, lui, la lutte contre la traite négrière et l'abolition de l'esclavage à travers le combat de Schoelcher.

 

Regards sur l'esclavage

Autour du 10 mai et de la commémoration de l'abolition de l'esclavage

 

Des regards croisés entre cinéastes antillais, caribéens, africains, et français.
Un voyage sur les routes de la « traite », accompagné de débats avec des cinéastes, des historiens, des psychanalystes, des économistes…

Chaque projection est suivie d'un débat animé par Catherine Ruelle (RFI).

Mercredi 10 mai à 20 h 30La traite

Nantes, archéologie de la mémoire
Un documentaire de Kitia Touré, France, 1994, 20 min.

En 1994, l'Ivoirien Kitia Touré profite d'une commande de la chaîne franco-allemande ARTE pour s'intéresser aux traces de l'esclavage dans une ville occidentale. C'est Nantes, archéologie de la mémoire, un court-métrage documentaire basé sur une exposition autour de la traite, organisée à Nantes.

Le Passage du milieu
Un film de Guy Deslauriers, France, 1999, 85 min.

Un bateau négrier européen, avec à son bord des centaines de captifs, quitte le Sénégal. Des hommes, des femmes, des enfants, arrachés à leur village, se retrouvent enferrés et empilés dans des soutes obscures. Durant les 18 semaines de la traversée en plein océan, les futurs esclaves vivront catastrophes, désespoirs et héroïsmes.

Dédié à l'Afrique crucifiée comme aux esclaves d'aujourd'hui, le scénario, signé par Claude Chonville et Patrick Chamoiseau est une magnifique et essentielle contribution au travail de mémoire.

 

Jeudi 11 mai, à 20 h 30 – Regard sur la traite

 

Adanggaman
Un film de Roger Gnoan M'Bala. Côte d'Ivoire, 2000, 95 min.
Avec Rasmane Ouedraogo, Albertine N'guessan, Bintou Bakayoko.

Au XVIIe siècle, un village du golfe de Guinée est terrorisé par Adanggaman, roi cruel et tyran esclavagiste qui échange des prisonniers contre des armes et des produits européens. Ossei, ne pouvant épouser la femme qu'il aime, refuse le mariage arrangé par sa famille et s'enfuit. Pendant son absence, le village est ravagé par une attaque d'Adanggaman…

Rencontre avec l'équipe du film


Vendredi 12 mai à 20 h – Esclavage et conséquences modernes

An Alè
Un film de Irène Lichtenstein, Suisse, Sénégal, 1990, 70 min.
Avec Toto Bissainthe, Issa Sam, Samba Diabaré Samb, Aminta Fall, Moussa Ngom, Alfa Wally Diallo, Vieux Seng Faye, Ma Penda Sarr.

Toto Bissainthe, grande artiste haïtienne hantée par la déportation de ses aïeux, a beaucoup chanté ses origines en Afrique. Le film lui fait rencontrer, au Sénégal, des dépositaires de la mémoire, griots, conteurs, peintres, musiciens. Pour un dialogue de mémoire à mémoire, à travers les mots, la musique, la danse…

Rencontre avec le collectif « 2004 Images » et l'équipe du film

 

La Noire de…
Réalisation : Ousmane Sembène
Sénégal, 1966, 65 min., fiction
Avec Thérèse M'Bissine Diop, Anne-Marie Jelinek, Robert Fontaine,Modu Nar Sene, Ousmane Sembène

À Dakar, Diouana est engagée par un couple de bourgeois blancs. Elle est chargée de s'occuper des enfants, une responsabilité qui la fait prendre en considération par ses pairs. Pour la remercier de cette situation confortable, Diouana offre un masque traditionnel à sa patronne. À la demande de ses employeurs, elle accepte de les accompagner à Antibes pour les vacances. En France, les choses changent. Diouana est peu à peu réduite à la servitude, sans aucun jour de repos...

En présence de Thérèse M'Bissine Diop


Samedi 13 mai – Traite et abolition,

à 18 h

Le Courage des autres ou Gandaogo
Réalisation : Christian Richard, Fiction Burkina Faso France, 1982, 92 min.
Avec Sotigui Kouyaté, Baba Kouyaté, Amadou Banou

Au début du siècle dernier, quelque part en Afrique, une trentaine d'hommes et de femmes sont capturés dans un marché de brousse, attaqué par des cavaliers esclavagistes. Grâce à sa force spirituelle, l'un d'eux (Sotigui Kouyaté) va aider les esclaves à se révolter.

 

à 20 h 30 :

Victor Schoelcher
Un film de Paul Vecchiali, France, 1998, 90 min.
Avec Jacques Perrin, Ludmilla Mickael, Pierre Santini, François Marthouret.

En 1848, après l'abdication de Louis-Philippe, au milieu d'un Paris en liesse, un homme se rend bride abattue à l'Hôtel de Ville, siège du gouvernement provisoire de la nouvelle République.
Cet homme, c'est Victor Schoelcher. Il arrive du Sénégal. C'est là-bas, au milieu de la brousse, qu'il a appris que la Monarchie de Juillet avait été renversée. Il revient en France, car il sait que le moment est historiquement unique, propice comme jamais à l'aboutissement du combat acharné qu'il mène depuis vingt ans : l'abolition de l'esclavage sur tous les territoires français. Après 3 000 km de course, à pied, en bateau, en calèche et à cheval, il fait enfin face à Louis Arago, le nouveau ministre des Colonies.

En présence de l'équipe du film

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 21:51

Festival «Regards sur l’esclavage : Mémoire vive»

3e édition - Une production de RFI

Dans le cadre de Mémoire partagée 2008

 

Directeur de la communication : André Sarfati
Direction artistique et débats : Catherine Ruelle
Administration : Malika Iguernaissi
En partenariat avec Racines et le musée Dapper

 

Pour la troisième année consécutive, RFI propose une semaine de la mémoire, un nouveau parcours à travers les images filmées d'un bout du monde à l'autre, par des réalisateurs issus des diasporas africaines, ou tout simplement concernés par cet événement majeur de l'histoire humaine.
En 2006, la première édition de «Regards sur l'esclavage» nous entraînait sur les douloureux chemins de la traite négrière et du commerce triangulaire. En 2007, la deuxième édition racontait la naissance des sociétés du Nouveau Monde et les conditions psychologiques de la survie.

Cette année, RFI a choisi de mettre plus particulièrement l'accent sur les résistances, les héros noirs, l'héritage, la mémoire vive.
Des fictions évoqueront avec force les actes héroïques de ceux dont l'histoire a retenu les noms, Toussaint Louverture, Delgrès, Ignace, ou d'autres, anonymes, symbolisés par des personnages de fiction comme Gallo – le chef du palenque de Maluala –, Shola et Shango qui se révoltent dans Sankofa, et celles de tous ces marrons, tous ces héros inconnus qui ont lutté au jour le jour, pied à pied.
Des documentaires inédits offriront des points de vue différents sur les « traces vives », cet héritage, souvent musical, laissé dans le Nouveau Monde, par tous ces hommes et ces femmes arrachés à leur terre natale au cours de quatre siècles d'esclavage.
Et comme notre propos est bien de mieux comprendre notre société contemporaine, nous rendrons hommage à une grande figure d'aujourd'hui avec le documentaire de Laurent Chevallier Aimé Césaire, un nègre fondamental.
Une semaine d'images et de musiques en forme d'exutoire à la douleur que vivent encore, 160 ans après l'abolition de l'esclavage en France, de nombreuses communautés, pour aborder enfin les rivages de la sérénité et partager une histoire et un monde, à nous tous communs.

 

FOCUS SUR LES ANTILLES ET LE NOUVEAU MONDE
Sergio Giral, cinéaste cubain (El Otro Francisco, Maluala), Christian Lara, cinéaste guadeloupéen (Sucre amer, 1802), Hailé Gerima, cinéaste éthiopien installé aux États-Unis (Sankofa), ont chacun à leur manière revisité l'histoire tout comme le réalisateur britannique Michael Apted (Amazing Grace).


REGARDS CROISÉS
Antoine Lassaigne a consacré un film à Toussaint Louverture, le Napoléon noir, et un autre à Victor Schoelcher, un homme contre l'esclavage ; ces oeuvres évoquent de manière plus large les luttes menées pour abolir l'esclavage.
De leur côté, Batiste Combret, Sébastien Gouverneur et Nicolas Guibert, avec Trous de Mémoire, nous entraînent des rives de Bordeaux vers le Nouveau Monde, dans un parcours mettant en lumière liens historiques, rêves sombres et mémoire protéiforme.


LES TRACES VIVES
Le Suisse Pierre-Yves Borgeaud et le Français André Gladu ont suivi la piste de l'héritage musical dans Retour à Gorée pour le premier, et Marron, la piste créole en Amérique pour le second. Enfin Socca Fever de Claude Santiago nous mènera au coeur de la musique de Trinidad.
Ces films constitueront un véritable voyage à travers la mémoire musicale du peuple noir.

 

Tous les films seront suivis de débats en présence des réalisateurs (Sergio Giral, Hailé Gerima, Antoine Lassaigne, Laurent Chevallier, Pierre-Yves Borgeaud), des acteurs (Jean-Michel Martial, Luc Saint-Éloi), de musiciens, d'historiens.


Du 2 au 7 mai, séances à 18h30 et à 20h30
Samedi 10 mai, séance à 15 h, 18 h et 20h30


Avec le soutien de la Mairie de Paris
En partenariat avec ARTE, Générations et Gens de la Caraïbe


Tarif plein : 5 €
Tarif réduit : 3 € (étudiants, Les Amis du musée Dapper, Association Racines)
Passe pour cinq séances : 15 €
Merci de retirer vos places 20 minutes avant les séances

Réservation au 01 45 00 91 75

 

rfi

 

PROGRAMMATION :

Vendredi 2 mai
18 h 30
Trous de mémoire
, de Nicolas Guibert, Batiste Combret et Sébastien Gouverneur
Débat en présence de Nicolas Guibert
20 h 30 : Soirée d'ouverture introduite par Makéna Diop accompagné de Seydina Insa Wade
Aimé Césaire, un nègre fondamental,
de Laurent Chevallier et Laurent Hasse
Débat en présence des réalisateurs

Samedi 3 mai — Héros et résistances
15 h
Toussaint Louverture, le Napoléon noir, d'Antoine Lassaigne
L'Arbre de la liberté, de Maxence Denis
Débat en partenariat avec Collectif 2004 Images et le Centre international des recherches sur les esclavages
18 h 30
Maluala, de Sergio Giral
Débat en présence de Sergio Giral
20h 30
El Otro Francisco, de Sergio Giral
Débat en présence de Sergio Giral et Armando Dorrego

Dimanche 4 mai — Regards croisés
15h
Victor Schoelcher, un homme contre l'esclavage, d'Antoine Lassaigne
Débat en partenariat avec Gens de la Caraïbe et le Centre international des recherches sur les esclavages
Trous de mémoire, de Nicolas Guibert, Batiste Combret et Sébastien Gouverneur
Débat en présence de Nicolas Guibert
18 h 30

Sucre amer, de Christian Lara
Débat en présence de Jean-Michel Martial,
en partenariat avec Gens de la Caraïbe et le Centre international des recherches sur les esclavages

Lundi 5 mai — Traces et héritage
18 h 30
Sankofa, de Hailé Gerima (version anglaise non sous-titrée)
20 h 30
Retour à Gorée, de Pierre-Yves Borgeaud
Débat en présence de Pierre-Yves Borgeaud

Mardi 6 mai — Focus sur Cuba
18 h 30

El Otro Francisco, de Sergio Giral
Débat en présence de Sergio Giral
20 h 30
La Ultima Cena, de Tomas Gutierrez Alea
Débat en présence de S. Giral et A. Dorrego

Mercredi 7 mai
18 h 30
1802, l'épopée guadeloupéenne, de Christian Lara
20 h 30 : Soirée de clôture
Mange, ceci est mon corps, de Michelange Quay
Débat en présence de Michelange Quay

Samedi 10 mai – Voyage au coeur de l'héritage musical (avec Générations)
15 h
Marrons : la piste créole en Amérique, d'André Gladu
17 h
Soca fever, de Claude Santiago
Débat en présence de Claude Santiago
18 h
From Mabo to Hip-hop, de Henri Chaslant
20 h

Retour à Gorée, de Pierre-Yves Borgeaud

 

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 21:48

"Regards sur l'esclavage"

http://www.dapper.com.fr/spectacle-archive.php?id=78

Dans le cadre de Mémoire partagée 2007

 

Du 9 au 13 mai 2007

Festival "Regards sur l'esclavage" - Saison 2
Direction artistique et débats : Catherine Ruelle, RFI

La France a choisi de consacrer désormais la journée du 10 mai aux «Mémoires de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions».
RFI apporte sa contribution, pour la seconde année consécutive, à cette grande réflexion nationale, en présentant, dans le cadre d'un festival, une série de films entièrement consacrés à cette thématique. Rappelons que 2007 marque également la célébration du 200e anniversaire de l'abolition de l'esclavage au Royaume-Uni.
L'esclavage, la traite, la déportation de millions d'Africains pendant plusieurs siècles ont eu des conséquences humaines, économiques et politiques qui ont laissé des traces et des traumatismes jusque et y compris dans nos société contemporaines. Notre monde moderne s'est construit à partir de cette première "globalisation". Après avoir exploré en 2006, la traite négrière et le commerce triangulaire, la deuxième édition du Festival Regards sur l'esclavage racontera la naissance des sociétés issues de la traite négrière dans le Nouveau Monde et les conditions psychologiques de la survie.

La programmation du Festival est assurée par Catherine Ruelle, productrice de l'émission «Cinéma d'aujourd'hui, cinémas sans frontières» sur RFI.
Chaque jour, des débats suivront les projections des films, en présence des cinéastes, d'écrivains, historiens et journalistes, parmi lesquels Marcel Dorigny, Alain Foix, Elikia M'Bokolo, le Dr Harold Weaver, ou Billy Woodberry.

Des thèmes et des regards croisés comme autant de témoignages, autant de pierres pour reconstruire le puzzle d'une mémoire encore défaillante.

Focus sur deux cinéastes originaires des diasporas

Charles Burnett, cinéaste africain-américain, dont le travail vient récemment d'être mis en lumière par Toni Morrison au musée du Louvre, et dont RFI a le premier diffusé les films en 1980.
Il viendra présenter Nightjohn (1996) et Nat Turner (2003).
John Akomfrah, cinéaste britannique d'origine ghanéenne, réalisateur de Testament (sélectionné à la Semaine de la Critique - festival de Cannes, 1988).

Focus sur les Antilles

Tony Coco-Viloin présentera Le Cri des neg mawon, chemin symbolique du retour à la terre d'Afrique originelle pour les enfants guadeloupéens des esclaves déportés de Gorée...
Jean-Claude Flamand Barny, cinéaste guadeloupéen, vient de réaliser pour France 3, la première série télévisée française (en six épisodes), Tropiques amers, portant sur cette période douloureuse.

Regards croisés

Film de clôture:
Toussaint Louverture, réalisé par le cinéaste français Claude Moreau, d'après une mise en scène spectaculaire présentée à Dakar sur la plage de N'gor, en 1989, avec une distribution internationale impressionnante.

LA PROGRAMMATION

Mercredi 9 mai 2007
La naissance de la société esclavagiste aux Antilles


18 h 00 et 20 h
Avant-première de Tropiques amers
Un film de Jean-Claude Flamand Barny

À l'issue des projections, rencontre avec Tony Coco-Viloin, Elikia M'Bokolo, Marcel Dorigny, Jean-Claude Flamand Barny, Jean-Michel Martial, Aïssatou Thiam, Fatou N'Diaye…

Jeudi 10 mai 2007
Après la traite, les conditions psychologiques de la survie

18 h
Le Cri des neg mawon
Un court-métrage de Tony Coco-Viloin

18 h 30
Conférence avec le Dr Harold Weaver
Autour d'un montage inédit d'images des cinéastes des Amériques sur l'esclavage, notamment des extraits des films Passage du Milieu de Guy Deslauriers, Sankofa de Hailé Gerima, Nightjohn et Nat Turner de Charles Burnett, El Otro Francisco et Maluala de Sergio Giral ou Quilombo de Carlos Diegues.

20 h 30
Nightjohn
Un film de Charles Burnett

A l'issue des projections, rencontre avec Charles Burnett, Romuald Fonkua, Elisabeth Cunin, Billy Woodberry.


Vendredi 11 mai
La fiction et la sublimation

18 h
Karukéra Gorée, mémoire de demain
Un film de Tony Coco-Viloin

20 h
Le Cri des neg mawon
Un court-métrage de Tony Coco-Viloin

20 h 30

Testament
Un film de John Akomfrah

A l'issue des projections, rencontre avec John Akomfrah, Billy Woodberry, Alain Foix.


Samedi 12 mai
Tropiques amers

14 h 00
Tropiques amers
Un film de Jean-Claude Flamand Barny

À l'issue des projections, rencontre avec Jean-Claude Flamand Barny, Billy Woodberry, Jean-Michel Martial, Aïssatou Thiam, Fatou N'Diaye.


Dimanche 13 mai
Clôture du festival


16 h
Nat Turner : A Troublesome Property
Un film de Charles Burnett

À l'issue de la projection, rencontre avec le cinéaste afro-américain Billy Woodberry, compagnon de route de Charles Burnett.

18 h
Toussaint Louverture
Un film de Claude Moreau

À l'issue de la projection, rencontre avec Claude Moreau, Gérard Essomba.

 

Cinéma : festival «Regards sur l'esclavage»
Tarifs : 5 € ; Les Amis du musée Dapper : 3 €
Merci de retirer vos places 20 minutes avant la séance

 

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