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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 15:16

Siméon, contre la division entretien de Catherine Ruelle avec Euzhan Palcy (01/04/01) 

http://www.africultures.com/php/?nav=article&no=1990

 

L'oralité du conte, la gestuelle des corps, la danse et la musique : il y a tout dans Siméon.

Comment est venu Siméon ?

      C'était juste après un film politique puisque parlant de l'apartheid, un film commandé par les studios : Une saison blanche et sèche, qui n'est pas une fiction, qui est juste une réalité cruciale? J'ai eu envie d'utiliser la musique comme une sorte de thérapie. J'avais besoin de m'évader, besoin de me guérir, de me laver de tout cela, de retrouver mes forces et mon équilibre et c'est Siméon qui m'est venu à l'esprit... J'ai décidé d'écrire un film qui serait une sorte de comédie fantastique afrocaribéenne, où il serait question de couleurs, de sons, d'odeurs et de rythmes. Et je me suis mise à rêver...
     
Tu étais musicienne avant d'être cinéaste ?

      Oui, effectivement j'ai commencé par écrire de la musique… A l'âge de dix ans, je composais des chansons, j'écrivais des petits poèmes que je mettais en musique et, ensuite, de onze à quinze ans, j'ai participé à de nombreux concours de chant. C'était à la Martinique, et c'est mon père qui m'accompagnait dans les différentes villes, dans ce qu'on appelait les fêtes patronales, avec les chevaux de bois, les jeux... Il y avait tout le temps des concours de chant et, souvent, j'étais la seule fille et j'avais toujours ou le premier prix ex-aequo ou le deuxième prix, c'était vraiment formidable. J'adorais Edith Piaf ! et je chantais Non, rien de rien, mon morceau fétiche ! Je chantais aussi des morceaux que je composais, des blues ! A cette époque, en dehors de la musique africaine, de la danse, des tambours, du groka, du ladja, tout ce que j'aimais, c'était le blues.
     
Tu chantais en français, en créole ?

      Je chantais en français et en créole, quelquefois je mélangeais les deux langues. En arrivant à Paris pour faire mes études, j'ai enregistré deux albums de chansons pour enfants qui s'appelaient Reggae timoun (timoun en créole signifie enfant). Parce que les enfants chez nous à l'époque écoutaient les chansons de Chantal Goya, ou de Nana Mouskouri. J'aimais beaucoup Nana, mais quand même c'étaient des chansons qui venaient de l'extérieur et les enfants s'identifiaient à des personnages qui n'avaient rien à voir avec eux. Alors j' ai composé, paroles et musique pour certaines et puis j'ai adapté en créole d'autres chansons C'est un disque qui est sorti chez Pathé Marconi.
      Donc quand je dis que j'étais d'abord musicienne, c'est vrai, mais en même temps il faut que je dise que le son et l'image pour moi étaient liés ; quand je chantais, je fermais les yeux, je voyais des images. En même temps, j'ai été la première, aux Antilles en tout cas, à avoir amené les enfants sur scène, à donner accès aux enfants à la télévision, en faisant des shows en créole, ce qui était une révolution, tu imagines à l'époque ! Et puis j'ai continué à écrire et je me suis tournée vers le cinéma mais la musique a toujours occupé une place très importante dans tous mes films. J'ai composé aussi des musiques de films...
     
Avant de faire des films toi même ?

      Non, j'avais déjà réalisé Rues Cases-Nègres, pour lequel j'ai composé aussi.  
     
C'est donc la passion de la musique, mais en même temps, il y a le conte : est-ce que tu étais baignée dans l'atmosphère du conte quand tu étais petite ?

      Totalement. Le poète et romancier haïtien René Depestre disait : "je viens d'un pays où le merveilleux n'est pas un élément savant", et c'est bien une des composantes historiques de l'africanité et de la culture même des peuples des Antilles. Dès le berceau, on nous raconte des histoires et c'est pour ça que dans Rues cases-Nègres, tu as Midouze qui parle de l'esclavage au petit José, il lui parle du passé, de son histoire, il lui dit d'où il vient, justement en utilisant le conte. Le conte ça distrait, ça amuse et ça éduque surtout. J'ai eu la chance effectivement de connaître mes deux grands-mères et ma grand-mère paternelle est celle qui nous réunissait autour d'elle et qui nous racontait des histoire extraordinaires.
      J'ai d'ailleurs filmé ma grand-mère. Elle est morte un mois après ; la seule image sur film que j'ai d'elle avec une caméra super 8, c'est son dernier repas, son dernier déjeuner avec nous où elle nous racontait encore une histoire et elle riait de sa bouche édentée. J'ai voulu la filmer en me disant que les petits enfants qui viendront ne la connaîtrons pas et au moins ils la verront sur film.
      Quand j'ai décidé de travailler sur Siméon, il y avait bien sûr cette dimension du conte qui existe dans tous mes films d'ailleurs sauf dans A dry white Season. Mais dans tout ce qui touche à la Caraïbe, dans Rues Cases-Nègres, dans Siméon, également dans des courts-métrages que j'ai fait comme L'Atelier du Diable, il y a la dimension du conte.
     
Pour toi le son, le chant et l'image sont parties intégrantes de ta culture. Est-ce que c'est cette richesse que tu as voulu aussi explorer dans Siméon ?

      Ah mais totalement. En faisant Siméon, j'avais l'opportunité de réunir à la fois tous ces éléments importants : le conte, l'oralité, la gestuelle, le corps, la danse et puis la musique, donc tout ces éléments là sont réunis. C'est un film qui fonctionne à différents niveaux, qui comporte différents messages : le message politique par exemple qui est important, le message culturel bien sûr, c'est-à-dire se réapproprier notre culture, réaffirmer ce que nous sommes à travers la musique, se redécouvrir. Il y a aussi un autre message qui est un message politique important adressé aux Guadeloupéens, et aux Martiniquais : "vous êtes sortis du même ventre, vous avez la même histoire donc il ne faut pas laisser une certaine politique vous diviser, celle qui nous a divisé depuis tant de temps". Nous sommes frères, nous sommes soeurs. Si on veut avancer pour nos enfants demain et déjà pour nous aujourd'hui, il faut travailler ensemble et mettre un terme à ces querelles ridicules. Donc c'est pour ça que le groupe qui symbolisait parfaitement cette idée c'était Kassav, parce que Kassav, ce sont des Guadeloupéens et des Martiniquais.
      C'était aussi un film qui me permettait de rendre hommage à travers la musique, à l'ancienne génération, à ceux qu'on a oublié, cette génération que beaucoup de jeunes ne connaissent pas, des gens comme Albert Lirva, Ernest Léaodé, comme Vélo par exemple, le tambourier guadeloupéen, comme Céleste, beaucoup de gens comme ça qui sont des conteurs et des chanteurs. Il y en a qui sont morts et puis il y en a qui sont là et dont on ne parle plus et moi j'avais envie de rendre hommage à tout ces gens, à nos pères et à nos mères musiciens, ceux qui sont partis aussi et qui vivent en France dans la misère. Je les ai tous réunis ; je les ai fait venir de la Guadeloupe, de la Martinique et de Paris. J'ai mis tout le monde ensemble et en face d'eux j'ai mis justement cette nouvelle génération, comme feu Paulo Rosine, qui est mort très jeune malheureusement, le leader de Malavoy, Sama Alpha et d'autres qui sont là pour rendre hommage à ceux qui sont morts et à ceux qui sont vivants.
     
Comment filmes-tu le rapport au geste, à la danse, au corps ?

      Il y a une chose qui m'a toujours agacée quand je regarde des films faits sur la danse ou simplement dans un film quand il y a des personnages qui exécutent un numéro, c'est la façon dont le réalisateur place sa caméra. On ne voit jamais les pieds, or pour moi les pieds c'est fondamental !
      Ton film n'est pas une comédie musicale, c'est autre chose…
      C'est drôle parce que ça m'a posé énormément de problèmes. Siméon, moi, je l'ai appelé un conte fantastique antillais, parce qu'il y a ce merveilleux qui fait partie intégrante de notre culture, il y a des effets spéciaux, il y a des zombies.
     
C'est à dire que tu remplace "musical" par "antillais" ?

      Exactement, et ça a posé des problèmes au distributeur français parce qu'il ne savait pas dans quel genre classer Siméon. Est-ce une histoire d'amour, une comédie ? Je ne crois pas que les gens étaient vraiment pas prêts à le recevoir Siméon, alors qu'aux Etats-Unis, et je t'assure que je n'ai jamais pensé une seconde que ce film pourrait intéresser le public américain, c'est le peuple qui a le mieux compris Siméon. La critique américaine a trouvé que c'était enfin un film dont les effets spéciaux s'intégraient totalement à l'histoire, etc…
     
Un héritage africain ?

      Oui. Quand tu penses au tap dance, ce ne sont pas Fred Astaire et Gene Kelly qui ont inventé ça comme on l'a fait croire : ce sont bel et bien des petits enfants de Harlem, des enfants qui pour quatre sous dansaient dans la rue ! Après, comme toujours, on nous dépouille de tout et dès que ça passe de l'autre côté, on met un nom dessus et ça devient tout de suite de l'Art !
     
Après l'échec commercial de Siméon, tu es partie aux Etats-Unis.

      Je ne voulais pas rester en France. Je n'arrivais pas à trouver l'argent pour faire les films qui me tenaient à coeur. Je suis partie quand j'ai compris que les gens qui avaient l'argent, et le pouvoir de décision au niveau des télévisions, estimaient qu'avoir des blacks à l'écran en prime-time, les français n'aimeraient pas... Ils ont osé me tenir ce langage, à moi et à un partenaire canadien. J'étais horrifiée, je me suis sentie insultée...
     
Le 24 décembre 1964, la seule chaîne de télévision de l'époque diffusait à minuit Les verts pâturages filmés par Jean-Christophe Averty avec tous les acteurs noirs.

      Les américains me proposaient de travailler avec eux, je recevais des tonnes de scénarios que je rejetais parce que j'avais envie de créer davantage en France, même en restant ouverte au monde, faire des produits bien français, européens, antillais, mélangés et envoyer ça vers les Etats-Unis comme j'ai fait avec Rues Case-Nègres. Je n'ai aucune honte, aucune gêne, aucun complexe ; je me sens très bien comme ça et je reviendrais quand je trouverai des gens qui respectent l'Art sans couleur, et qui enfin comprendront que ce qui fait la richesse de la culture française.

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 17:56

Palcy crée à Paris, Saligna Prod, pour Siméon, ac Jean Lou Monthieux et Willy Rameau  (2 grosses pointures déjà installées dans le cinéma français)

Willy Rameau, réalisateur de Lien de parenté, 1986 ac Jean Marais, Anouk Ferjac

acteur dans Mais ou est donc Ornicar (1979)

 

Distribution :

Jean-Claude Duverger (Siméon)

Lucinda Messager

Jocelyne Beroard

Jacob Desvvarieux

 

Analyse :  hommage aux anciens de la musique antillaise. Mélange de générations et de musiques traditionnelles.

 

ITW

(source mémoire Duverger) : J'ai effectué une rencontre et une communion entre deux générations de chanteurs, de musiciens. J'ai tenté de réunir créole martiniquais, guadeloupéen et haïtien. C'est aussi un film qui rend hommage à Damas et  Césaire, nos grands écrivains.

 

 

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 17:03

MGM and a Paula Weinstein Production

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 22:34

Archive (1992-2006) Caribbean Beat

Issue No. 1 - March/April 1992

Making Waves
by Bruce Paddington

Martiniquan filmmaker Euzhan Palcy directed Marlon Brando and Donald Sutherland in A Dry White Season: what's next?
Euzhan Palcy, thirty-four, was the first black woman to direct a major Hollywood studio film: A Dry White Season, starring Donald Sutherland, Susan Sarandon, Zakes Mokae and Marlon Brando. Based on a novel by the white South African writer, André Brink, A Dry White Season was a powerful indictment of the apartheid system. Palcy set the film in 1976, because that year "was a turning point in the struggle of the people of Soweto, South Africa, for their freedom."

I met Euzhan for the first time in Martinique, at the Second Caribbean Film and Television Festival, Images Caraïbes. She was in great demand, and delivered the feature address at the Festival. She was also honoured by the town of Gros Morne, where she grew up as one of six children of a pineapple-factory worker and his wife. As a young girl, one of her passions was going to the movies. "Sitting in the dark theatres, it was a magical thing to see the light on the screen." By the time she was 14, she knew what she wanted to be.

Growing up in Gros Morne provided inspiration for Palcy's first feature film, Rue Cases Nègres (1982), based on the book by the Martiniquan writer Joseph Zobel. "Next to Gros Morne there is a city called Trinité, and people from Gros Morne would go there to work on the sugar plantations. I used to be with the children from the sugarcane plantations, play with them and be at school with them. It's a world I know very well."

Palcy worked on the first draft of her screenplay for Rue Cases Nègres while she was a student at film school in Paris. She studied with the daughter of the famous French director François Truffaut. Palcy gave her the script, and Truffaut read it and asked to see her. Palcy remembers the meeting well.

"I went to see him and he said, that's fantastic, and he started to discuss with me some things. He gave me some good advice about the structure and said I should keep going. In fact he recognized many of his concerns in my film. He loves children, he has a problem with death, he hates in justice and he found all this in my script. We became the best of friends. When I had deep moments of depression, I would feel so alone, I would call him, he would ask me to come and we would talk and talk. He would always tell me, I'm not scared for you. I'm sure nobody would step on your foot, so I've no problems. He died. It was a great loss to me."

She directed Rue Cases Nègres, the first feature film ever made in Martinique, at the age of 25. Set in the 1930s, it traced the struggle of a grandmother who sacrifices everything to ensure that her grandson escapes the poverty of the canefields and instead receives an education.

Palcy is very proud of the way the film was produced. Realising there were no producers in Martinique, she received a grant from the French Government, and then returned to Martinique to promote the project. “I found people, people from the streets, people who knew the novel, and had such respect for it because it is our history, and they said OK, we don't have a lot of money, but we can give some money, an envelope with a small cheque.

"I contacted the mayors from the different cities and they gave me some subventions. Aimé Césaire (the mayor of Fort de France and author of the French classic Cahier d'un retour aupays natal) gave me something like 400,000 francs to make the film. When I went to the Venice Film Festival I was so proud to say that Martinique produced a film.

The money raised in Martinique was small compared with the full cost of production, but it was a symbolic step in the development of a film industry in the Caribbean. And Rue Cases Nègres was a great success. It received 14 international awards and ran for over two years in Paris. It ranks as one of the Caribbean's classics, along with The Harder They Come (1971, Perry Henzel, Jamaica), One People (1986, Pim de la Parra, Suriname), Whatever Happened to Santiago (1989, Jacobo Morales, Puerto Rico) and the films of Alea, Solas and Grisal from Cuba and de Rooy from Curaçao.

Rue Cases Nègres featured the music of Malavoi from Martinique. This inventive group synthesized jazz with indigenous folk music and provided an inspired score for the movie. The film also made use of the creole language spoken by most people in Martinique, Guadeloupe and the ex-British territories of St Lucia and Dominica.

That was a deliberate decision. Palcy remembers being a student in France, and coming back to Martinique to produce a television series for children. In one programme she invited a number of young children to her home and they spoke to her in creole. When the programme was broadcast, it created a scandal: the viewers (or was it the authorities?) were shocked that creole could be used on television. There was a similar reaction when a newsreader wore her hair in braids, affirming her African heritage.

Palcy remembers such incidents vividly, and is proud of the progress her country has made in developing a national and Caribbean consciousness. She credits the Martiniquan writers Franz Fanon and Aimé Césaire for their work in recognizing the contribution of Africa and promoting the concept of negritude. Martinique and Guadeloupe are still departments of France, but independence is more than just a flag: "it is about being aware of who we are, our history and our common heritage with other Caribbean people.

Following the artistic and commercial success of Rue Cases Nègres, Palcy had many problems in making A Dry White Season. It took almost seven years to raise money and complete the film for release in 1989. If she had agreed to make another film like Rue Cases Nègres, she would have had no problem; but she wanted to make a political film about the situation in South Africa.

"Even if I wasn't black and I was still the person I am, as a human being, I knew it was my duty and responsibility as a filmmaker. Our job is to bring things on screen, to make people laugh, to entertain them, but also to make them think and to inform them about what is going on in the world. They won't be able to say we didn't know what was going on.

She was not successful in raising money in France, and went to Hollywood where one of the studios showed an interest in the project. But after three years of hard work on the script by four different scriptwriters, Richard Attenborough's film on South Africa, Cry Freedom, was released, and Palcy's project was dropped. The studio didn't believe the American public could be interested in two films about South Africa at the same time.

Luckily for Palcy, MGM then agreed to produce the film. She managed to persuade Marlon Brando to appear in it, even though he had retired from the cinema. "I went to see him, and I said MGM is going to do the film, but you know how Brando hates Hollywood. But because my producer is a very political person, she was able to let me make a political film in the way I wanted to make it. Even though the film is a Hollywood film, it is not a Hollywood film -- it is my film. And Brando said 'OK, I'll do it,' and I was so happy. I called the studio that dropped the project and said, "By the way, do you know that Brando is doing the film for free' I could just imagine their faces."

A Dry White Season was filmed in Zimbabwe. Palcy was threatened while working on it, because of its strong opposition to apartheid. Even during the promotion of the film she had a bodyguard. "The press would come in the room and see this big man, and I would say he was my publicist. He was very blond, and large and tall, and they would look at me and think, maybe he's her husband. I would see confusion in their eyes. It was very funny."

Palcy does not like to talk about her new projects. "The only thing I can say is that my next film will be a comedy, a comedy fantastic. Nothing to do with what I did before. But it is not the kind of comedy where people go to the cinema to have a good time, and two days later you ask them about the film and they don't know. My film will have a message, something to make them think."

Her new film begins production this year, in Martinique, Guadeloupe and France. It is called Simeon, Zouk Spirit. It stars Robert Liensol, and Jocelyn Beroard and Jacob Desvarieux from Kassav, the internationally famous group from Guadeloupe and Martinique that has made Zouk music popular. It is basically the story of Caribbean music and the impact it has had on the European public in the last ten years.

Euzhan Palcy is passionate about the need to develop a Caribbean cinema. She has supported the establishment of the Federation of Caribbean Professionals in Film and Video (FCPFV). She argues: "We need producers, we need people who believe in their culture, people who have the money, and understand that it is important for us to see ourselves on screen."

When Euzhan Palcy first wanted to be a film director, people laughed at her. They told her father she would have to prostitute herself to succeed. Today, having directed two feature films, Palcy is recognized as one of the most exciting and talented young filmmakers in the business. The importance of that breakthrough cannot be underestimated. Palcy recalls: "They see that I'm successful and have a big film, but they don't see anything about the struggle and the fight and the crying and the desperation. They don't know anything about this."

Euzhan Palcy is one of a long line of Caribbean visionaries, from Marcus Garvey to C. L. R. James, whose lives represent landmarks in the development of an independent region. "Caribbean films will not just stay in the Caribbean," she says, "but will do exactly what Bob Marley did with reggae. That means go outside and invade the world and say 'We are here, guys, now it's our turn.' That's what I hope."

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 16:49

http://www.filmreference.com/Directors-Mi-Pe/Palcy-Euzhan.html

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