in Revue Cultures croisées. Rédaction août-septembre 2008. Publication novembre 2009.
LA DIDACTIQUE DU FRANÇAIS ET LA QUESTION DES SOURCES : SITES POUR LES ENSEIGNANTS ET SITES POUR LES ELEVES (OBJECTIFS, INTERETS ET LIMITE)
Yolande-Salomé Toumson
Mots-clés : didactique du français – web pédagogique – référencement - usage – rapport au savoir
Le processus traditionnel de rendre familier pour tous un nouvel objet sociétal par l'analyse scientifique, philosophique, épistémologique et ici, en l'occurrence, didactique, n'a pas eu lieu : Internet a échappé et continue d'échapper à la domestication par l'analyse. D'abord, il n'est que l'une de ces nouvelles technologies dont l'école doit tirer profit et rapidement intégrer la pratique ; ensuite, il est un phénomène, par nature, toujours en création et en évolution ; par ses plus récentes réalisations, il demeure étrange ou exotique dans la culture scolaire. Malgré une acculturation numérique indubitable marquée par les pratiques individuelles et spontanées des enfants-élèves et des adultes-enseignants, Internet surprend encore l'institution quand il refuse de se constituer en un outil pédagogique stable et fini aux caractéristiques immuables pour devenir, hors de la classe, un recours systématique, une source incontournable. On entend généralement par source, tout à la fois, référence et étalon permettant d'établir la vérité. Or, Internet, depuis que son usage s'est démocratisé, a vu proliférer les rumeurs qui sont, par définition, vraisemblables, fausses et, à l'occasion, diffamatoires. De ce fait, en lien avec l'école, Internet fait question : de quoi est fait le web pédagogique ? une utilisation comme ressource fait-elle d'Internet une source ? Le web pédagogique des enseignants de Français et des Lettres s'est stabilisé autour des sites institutionnels et associatifs. L'absence de moteur de recherche disciplinaire impose un recours encore important aux moteurs de recherche généralistes. Les sites institutionnels ministériels sont réunis sur la page d'accueil du portail de l’éducation . Tous ne sont pas disciplinaires ni didactiques pas plus qu'ils ne sont exclusivement pédagogiques ou consacrés à l'enseignement dans le second degré. Les sites institutionnels consultables par les professeurs de Français ou de Lettres se répartissent entre sites ministériels et sites académiques. La plateforme de recherches Educasources est décrite, par Le guide des sites Internet publics, publié par la Documentation française, comme le portail des professionnels de l'enseignement. Elle se veut "la base des ressources numériques en ligne, sélectionnées et décrites par le réseau Scérén". Elle permet d'adresser une requête à tous les sites référencés, organisés en quatre groupes : les sites du ministère de l'Education nationale, les sites d'autres institutions, ceux des institutionnels étrangers et ceux d'associations. Le projet vise la promotion du dynamisme et du foisonnement des sites académiques qui proposent des mises en oeuvre élaborées par les équipes académiques. On y trouve aussi bien des documents bruts que didactisés. Le site Eduscol dont le projet est de refléter l'actualité des questions nouvelles fait de même par discipline, sans hiérarchisation. Ainsi, dans la brique "français-lettres", apparaissent des informations relatives à des manifestations, comme le Printemps des poètes, à des directives ministérielles, comme l’articulation CM2-6ème ou encore à l'histoire de l'enseignement de la discipline. Enfin, le site Educnet est spécialisé dans les scenarii et fiches pédagogiques autour de l'utilisation des TICE dans la classe ; il s'organise par discipline, par niveau ou par thématique. Les sites institutionnels sont la voix de la loi sur la Toile, sous les auspices des programmes, de documents divers (documents d'accompagnement, interviews des instances, ministres, IGN, IEN, actes de séminaires, annales zéro...). Ministériels ou académiques, les sites ont pour inconvénient majeur l'absence d'organisation de leurs contenus informationnels : l'information n'est donc pas accessible à tous, et moins encore aux non initiés, contrairement aux moteurs généralistes utilisant les critères de référencement. Les sites non institutionnels ont fait leur preuve. D'outils, ils deviennent objets de réflexion. La journée d'études de septembre 2008, en collaboration avec l'INRP, portant sur les Clionautes, Sésamaths et Weblettres, depuis longtemps reconnus fiables et pertinents, en est la preuve. Elle s'attache à l'un des aspects de la mutualisation des ressources : en évaluer les conséquences sur le métier d'enseignant et ses mutations. Weblettres est un site disciplinaire associatif qui fait également office d'annuaire littéraire puisqu'il renvoie à des ressources sur d'autres sites éprouvés, sélectionnés. L'effort d'accréditation est réel ; chacun des sites est présenté de manière synthétique ainsi que le webmestre et ses qualités. Neoprofs n'est pas né de la même impulsion associative que Weblettres ou que le généraliste Café Pédagogique : il a également pris la forme d'une banque collaborative de données et de documents pédagogiques. Sur Magister - comme sur les précédents sites évoqués - sont disponibles des activités pédagogiques, des entrées et des développements théoriques et scientifiques amenant à réfléchir aux points à enseigner, des documents bruts (textes, images, autres médias) mais également des ressources didactisées. La valeur de sources de ces sites disciplinaires est assurée, en amont, par les titres et qualités de leurs modérateurs qui sont habilités à sélectionner les informations et documents mis en ligne. En aval, c’est la capacité de critique de ses utilisateurs, fondée sur leur formation universitaire, qui entre en jeu : un jeune enseignant peut ignorer comment élaborer un cours qui traiterait d'une oeuvre ou d'un point de langue, mais il reste en mesure d'évaluer la justesse d'assertions littéraires ou grammaticales. Des enquêtes menées dans plusieurs académies, comme celle d'Amiens en 2007, ont interrogé les pratiques d'internautes des enseignants à des fins professionnelles hors du temps de la classe. Bien que l''équivalent n'existe pas pour les élèves, on sait cependant que "les élèves citent la recherche d'information via Internet comme étant le premier usage scolaire de l'ordinateur" (Dioni, 2008). Or, le web pédagogique des élèves est bien moins structuré, bien moins traçable que celui des enseignants. Il nécessite pour être étudié une virtualisation des déplacements possibles : sont pris en considération les résultats de la première page des moteurs généralistes, car l’étude réalisée à des fins commerciales par un consultant en référencement et e-marketing indique que, dans plus de 50% des cas, le regard ne va pas au-delà du cinquième rang de la première page. Pour pallier les lacunes, quelques éléments, quoique généraux, peuvent consistuer des indicateurs fiables. C'est à ce titre qu'ils ont présidé à la production d'éléments empiriques à observer. D'abord, le quatrième graphique de l'étude intitulée "Pratiques culturelles de français", publiée par le Ministère de la Culture en 2007, qui cible l'utilisation d'Internet par les particuliers selon l'âge et selon le niveau d'éducation, indique qu'en 2006, 84% des 16-24 ans avaient utilisé Internet dans les trois mois précédant l'enquête. En 2007, 92% de la même tranche d'âge étaient concernés. L'étude ajoute que "la consultation de la messagerie et la recherche d'information sont de loin les motifs principaux d'accès à l'Internet, les différences selon l'âge sont dès lors peu prononcées, qu'ils soient utilisateurs réguliers (se connectant au mois une fois par semaine) ou plus occasionnels [...]". Plus tard, en mars 2008, Le Monde diplomatique publie que "le marché de la recherche en ligne varie beaucoup selon les pays. En France, Google a recueilli 87% de l'ensemble des requêtes soumises par les internautes en 2007". De ces données, on peut poser que la réduction d'Internet à Google correspond à ce que les enseignants assimilent à tort à un manque de volonté de travail ou une absence d'analyse de la part des élèves dans leur rapport à Internet (Dioni, 2005 et 2008) ou encore à la méconnaissance de la nécessaire mise en regard des informations afin d'évaluer la fiabilité d'une source et d'établir la vérité (Chevenez, 2007). Dans le cas du web pédagogique des élèves, le problème premier, plus que de volonté ou de savoir-faire, est celui de l'accessibilité et de l'accession aux ressources. Plus la requête adressée est précise, plus l'élève est susceptible de se voir proposer une première page de résultats intéressante. Ici la précision de la requête n'engage pas tant la pertinence des termes que la spécificité du contenu de cette recherche qui relève strictement de l'enseignement du français en Lycée ou en Collège. L'intentionnalité didactique inhérente aux Instructions officielles réduit la marge d'erreurs, si ce n'est le champ des possibles. Examinons un exemple. Soit la recherche dans le moteur le plus prisé des Français : "Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du monde " (cette demande correspond à l’exacte formulation du nouvel objet d’étude de la classe de Première, toutes séries confondues, tel qu’il est paru au Bulletin Officiel) : Google, en réponse génère 553 000 pages en français et autant de nouvelles possibilités de recherche par rebonds avec le lien « Pages similaires ». Malgré ce bruit (les spécialistes de la recherche sur Internet appellent bruit les résultats pléthoriques), les résultats de la première page donnent accès, pour plus de la moitié, à des sources fiables : deux sites académiques (en 8ème et 9ème positions), trois sites associatifs Weblettres, Magister et Etudes Littéraires (respectivement en 2ème, 5ème et 10ème positions), et deux sites d'éditeurs scolaires. Dans le cas de ces derniers, le projet commercial et publicitaire est indéniable, même s'ils ne se classent pas parmi les cinq premiers résultats. En 6ème et 7ème positions, apparaissent d’abord la section extraite du manuel publié puis le catalogue d’un éditeur concurrent. Notons que le premier résultat émanant du Ministère se trouve en 19ème position, sur la deuxième page. Afin de construire l’objet d’étude, d’un site à l’autre, l’on revient sur des savoirs théoriques premiers. Les sources génériques ont successivement un ancrage diachronique ou poétique, spécifique à l’œuvre d’un auteur. La particularité de l’objet d’étude trouve écho dans le développement de thématiques qu’il implique ou suggère. Les ressources informationnelles ou didactisées proposées sont utiles à l’enseignant comme à l’élève, recevables sans le guidage d’un professeur tant le propos est pédagogiquement pensé et formulé, ce qui, on le rappelle, est le propre des sites institutionnels et associatifs recommandés. En revanche, trois des cinq sites les mieux placés, c’est-à-dire présents dans la zone de référencement réputée efficace - successivement, en 1ère, 3ème et 4ème positions - sont problématiques, et leur degré de fiabilité remis en question. Le site qui apparaît en première position ne fera pas l’objet de notre analyse, car il se rapproche d’une mouvance d’Internet que d’aucuns désignent comme « pratique citoyenne » : se réunir pour réfléchir sur un point culturel, social et politique ; son référencement enviable vient de son statut généraliste, d’une inscription forte en marge de l’école en tant qu’institution et à ce titre de son appel à la participation de chacun, spécialiste ou non. Les analyses proposées contiennent parfois des pistes d’entrées qui ne sont pas dénuées d’intérêt, mais elles ne sont pas fondées par un projet didactique institutionnel même si le blog s’est emparé de l’un de ses sujets. Dans le même temps, les sites qui sont les moins fiables au regard des préconisations des Instructions Officielles sont aussi ceux qui laissent le mieux apparaître les profils d’utilisateurs et d’utilisation des élèves dans leurs pratiques privées en lien avec l’école. Le web pédagogique qui intéresse les élèves au premier chef est composé d’un ensemble de sites gratuits ou payants. Dans les deux cas, les sites sont ceux d’entreprises. Cela explique leur référencement avantageux, soutenu par des politiques commerciales agressives (bannières, pop-up, …) qui font partie de l’animation des sites. S’ils proposent exclusivement des ressources didactisées, sous forme de corrections de dissertations, d’explications de texte ou de commentaires composés, on y trouve peu de documents bruts. Là où les enseignants cherchent des pistes pédagogiques de mises en oeuvre des préconisations didactiques, les élèves cherchent des réponses, des corrections, et des exemples de ce qu’ils ont à faire. Le web pédagogique des élèves investit sur la Toile l’espace des cours particuliers, cet espace dit de soutien scolaire. Ces ressources sont-elles fiables ? Constituent-elles des sources ? Scientifiquement, elles ne le sont aucunement. D’abord, elles sont le fait des élèves eux-mêmes, sans que l’on ne puisse jamais déterminer avec assurance comment et dans quelles conditions ils les ont élaborés. Ensuite, les sites se contentent d’héberger ces ressources, les élèves auteurs étant seuls responsables des contenus informationnels. Pourtant, les sites se livrent à de nombreuses manœuvres afin de se rendre crédibles et rassurants. Ils sont souvent déclarés à la CNIL , disposent de labels tels « confiance », du soutien de la DUI , organisme gouvernemental dont l’appui comme le label précédent viennent attester d’une administration du site visant à protéger ses utilisateurs des cyberprédateurs. Ces assurances légales de sérieux n’engagent en rien l’aspect pédagogique et théorique qui représente la raison d’existence du site. Certains sites affichent à côté de leurs articles l’existence d’un comité de lecture, sur le principe des revues les plus respectables, nouveau subterfuge puisque la composition dudit comité n’habilite aucun de ses membres à statuer sur la validité théorique ou didactique du document. « L’exploitation des ressources qu’ils trouvent sur Internet est superficielle : en fait, ils sont très vite consommateurs, ils n’analysent pas. Ils ont l’impression qu’il y a des solutions toutes faites disponibles, pourquoi se casser la tête ? […] questionner Internet pour un problème de maths, chercher des solutions toutes faites, j’appelle pas ça du travail. Ces jugements réciproques, qui se transforment peu à peu en idées reçues, renforcent le malentendu entre professeurs et élèves à propos des TIC » (Dioni, 2008). La pérennité et le succès des sites utilisés par les élèves doivent être attribués, dans un premier temps, à l’aspect général des contenus informationnels qui, pour l’apprenant - celui qui, par définition, ne sait pas encore ou sait mal - sont proches de ceux produits par les enseignants (référence aux mêmes savoirs littéraires, œuvres ou concepts, articulés entre eux de manière complexe, selon un principe discursif qu’il ne maîtrise pas plus). Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois ! Dans un deuxième temps, un phénomène doit être relevé : le recours à l’aide d’un professeur sur un forum. Ce que les enseignants désignent comme de la facilité peut également s’entendre, pour certains élèves, comme la volonté de donner à son professeur ce qu’il veut. Qui mieux qu’un autre professeur serait susceptible d’atteindre cet objectif mal pensé ? Le malentendu pédagogique atteint son comble. Le projet enseignant est d’évaluer les savoirs de l’élève et sa capacité à produire un certain type d’énoncés complexes engageant les savoirs construits tandis que celui de l’élève est de ne pas échouer à l’exercice imposé. A la dialectique transmettre-apprendre de l’enseignant s’oppose celle faire-réussir de l’élève. Le web pédagogique a profondément modifié le rapport à l’apprentissage et au savoir des élèves tandis qu’il n’en a rien été pour les enseignants. « La fascination des adolescents pour les technologies et les bénéfices concrets qu’ils en tirent au quotidien entravent leur esprit critique, à un point tel que les enseignants ont parfois du mal à se faire entendre pour redresser des erreurs issues de leurs recherches hasardeuses sur des sites peu fiables. […] Cette obligation de devoir davantage justifier leurs connaissances devant la classe est parfois mal vécue par des enseignants qui se sentent ainsi mis en cause dans leur légitimité. Chez certains, la déception va parfois jusqu’au dépit envers une génération qui ne se prive pas de les juger parfois sévèrement (en les accusant d’être dépassés par la technique), de les contester promptement en s’appuyant sur des contre-vérités tirées d’Internet, alors qu’elle choisit la facilité en ayant une utilisation réductrice des technologies » (Dioni, 2008). Les forums scolaires sont des discussions qui impliquent des élèves qui s’entraident pour la réalisation de l’exercice de l’un d’entre eux. Les contraintes temporelles sont souvent fortes ; l’exercice est pour le lendemain. Ce pan du web pédagogique des élèves repose sur le principe de l’égalité et du partage, usage démocratisé par les communautés de peer-to-peer. La question de la fiabilité ne se pose pas : chacun émet un avis qui peut-être favorablement reçu comme sévèrement critiqué. « La vision étroite selon laquelle le cœur de l’activité formative ou pédagogique, c’est ce qui se passe à certains instants entre des personnes qui apprennent et d’autres chargées de leur enseigner quelque chose, a probablement volé en éclat. […] Il s’agit d’inclure l’acte d’apprendre dans des contextes qui l’humanisent, qui ne le laissent pas seulement à une supposée place cognitive. » (Beillerot, 1996) Sur un forum, l’individu n’est plus élève. Il n’a pas à « faire patte blanche », à justifier son niveau d’éducation. Ses connaissances ne sont pas un fragment d’un savoir universel qu’un autre plus éduqué pourrait connaître mieux que lui. Reportées en classe, ces pratiques égalitaires et d’indistinction, individuelles mais communes au groupe classe, favorisent le refus de reconnaissance a priori de l’autorité de l’enseignant, en tant qu’il serait celui qui sait. B.Juanals considérant le projet encyclopédique dans les évolutions de son procès à travers l’histoire pose la modification profonde d’une logique de stock vers celle des flux. De même, en pédagogie, Internet remplace la figure du maître et du pédagogue, ces détenteurs du savoir par l’internau-cuteur, un autre, un égal qui détient un aspect complémentaire du savoir que je détiens et avec qui je suis libre d’échanger…ou pas. L’arrivée d’Internet à l’école a suscité les mêmes réticences que l’arrivée de la télévision quoiqu’il ait provoqué bien plus de fantasmagories. Depuis, les rêves technicistes ont laissé la place à des exploitations techniciennes et sérieuses de l’Internet, sans pouvoir totalement effacer les réticences du plus grand nombre. Si les études didactiques portant sur l’intégration de l’Internet à l’école commencent à la toute fin de années 1990, c'est sous format papier et, d'abord, autour du world wide web. La première étape a indéniablement consisté en une aide à la compréhension et à la maîtrise de l’outil informatique lui-même, à destination des enseignants, de manière tout à fait pratique. La deuxième ère de cette littérature a été l’occasion d’une campagne en faveur de l’utilisation de cette technologie, de ce nouveau médium. La troisième ère, qui n’exclut pas les deux précédentes et qui a encore cours aujourd’hui, référence les usages scolaires de l’Internet à l’école, dans le temps scolaire et/ou dans l’espace de la classe. Elle recense, par exemple, les scenarii pédagogiques, les blogs et les sites d’établissement, ou les ENT (environnements numériques de travail). Cette littérature témoigne, au même titre que les réformes ou les budgets accordés, d’une mise à l’heure numérique de l’école volontaire, quoique lente au goût de ses détracteurs. Elle postule et acte la nécessité pour les enseignants de se former à toutes les formes des TIC, l’Internet inclus. Reste maintenant à étoffer la littérature scolaire qui se consacrera à la mission éducatrice transversale de l’enseignement que représente aujourd’hui la maîtrise de l’information pour qu’il y ait une utilisation déniaisée d’Internet et un rapport avisé aux ressources qu’il rend accessible. Peut-être faudrait-il, dans le même temps, envisager de rendre concurrentiels au plan du référencement les sites institutionnels et les sites recommandés. Gardons en mémoire que les sources disponibles sont diverses et qu’elles ne font pas toutes autorité. Elles sont généralement regroupées par des hyperliens en fonction de leurs destinataires, enseignants et futurs enseignants, élèves, étudiants et parents. Voici une typologie des ressources se rapportant à la didactique du français susceptibles d’être accessibles sur la Toile, sans en détenir l’exclusivité : on peut entendre par source l’auteur dont émanent des informations à caractère institutionnel et sources non académiques. Disciplinaires, les sources et ressources désignent les contenus didactiques et pédagogiques que sont les séquences, séances, explications de texte, dissertations corrigées. Enfin, les ressources sur Internet sont surtout des supports : textes littéraires (œuvres intégrales ou extraits), documents non littéraires mais ayant trait à la littérature comme les biographies, informations diverses (musées, expositions, ventes de livres). Ces ressources ne sont sources que si elles sont ou peuvent être accréditées. Bibliographie Ouvrages CHARLOT Bernard, Du rapport au savoir, éléments pour une théorie, Ed. Economica, coll. « Anthropos », 1997. JUANALS Brigitte, La culture de l’information, du livre au numérique, Ed. Hermès Lavoisier, 2003. Le guide des sites Internet publics, Paris, Ed. la Documentation française, 2001. MEIRIEU Philippe, Enseigner, scénario pour un métier nouveau, Paris, ESF éd., 1990. GUGLIELMINETTI Bruno, Les mille meilleurs sites en français de la planète, Québec, Ed. Logiques, coll. « Internet », 2000, 8ème édition. Articles AMBRY Odile, «Les ados d’Internet », in Revue Le français dans le monde, n°357, mai-juin 2008, p.57, Rubrique Multimédia. ATABEKIAN (d’), Caroline, « Le Web, support pour le cours de français », in Revue Les dossiers de l’ingénierie éducative, n°58, juin 2007, p.39, Rubrique Applications pédagogiques. BEILLEROT Jacky, « Le rapport au savoir dans les démarches d’apprentissage », in Savoir former, Bilans et perspectives de recherches sur l’acquisition et la transmission des savoirs, Ed. Demos, coll. « Demo Ressources humaines », 1996. GAVEAU David, « L’Internet au service de l’enseignement - apprentissage du français », in Revue Le français dans le monde, n°357, mai-juin 2008, p.62, Rubrique Multimédia pour la classe. Revues Cahiers pédagogiques Octobre 2006 : n°446 - Le numérique à l’école Les dossiers de l’ingénierie éducative n° 55, CNDP septembre 2006 : B2I, C2I Les dossiers de l’ingénierie éducative n°57, avril 2007 : La maîtrise de l’information Les dossiers de l’ingénierie éducative n° 59, octobre 2007 : L'éducation du citoyen internaute Les dossiers de l’ingénierie éducative n°61, mars 2008 : Des outils pour le français et les langues anciennes Revue Argos, La recherche documentaire, n° 36, décembre 2004, disponible sur : http://www.weblettres.net/acturevues/index.php?page=revues&id=3 Publications en ligne Chevenez Odile, Y a-t-il de mauvaises ressources ou «la nourriture des fast-food est-elle dangereuse pour la santé ? », n, les dossiers de l’ingénierie éducative, n °58, juin 2007 disponible sur : www.cndp.fr/archivage/valid/90838/90838-14723-18565.pdf Dioni Christine, Métier d’élève, métier d’enseignant à l’ère numérique », février 2008, INRP, disponible sur : http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/25/95/63/PDF/rapportrecherche0208.pdf Dioni Christine, rapport de recherche : pratiques et usages des TIC par les lycéens - INRP 2005 Disponible sur http://praxis.inrp.fr/praxis/projets/regulTIC Le Monde diplomatique, « Des marchés âprement disputés », mars 2008, disponible sur : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/03/A/15672 Pouts-Lajus Serge, Wikipédia, une encyclopédie sans auteurs ?, juin 2007, disponible sur : http://www.cndp.fr/dossiersIE/tribune/tribune200706.htm Conférence Serres Michel, Les nouvelles technologies : révolution culturelle et cognitive, 11 décembre 2007, disponible sur : http://interstices.info/jcms/c_33030/les-nouvelles-technologies-revolution-culturelle-et-cognitive Etudes Enquête Ifop août 2005, les usages Internet des adolescents, disponible sur http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/usages_internet_ado_details.pdf Pratiques culturelles de français – 2007- étude de la DEPS, Ministère de la culture disponible sur www.culture.gouv.fr/deps